شرح تلخيص أعمال الحساب

Après avoir présenté Ibn al-Bannā al-Marrākušī et son Talẖīṣ, al-Qalaṣādī présente, dans la première partie du traité Šarḥ al-Talẖīṣ, les nombres connus entiers, les fractions et les radicaux (définitions et opérations arithmétiques et extractions de la racine). La seconde partie est consacrée aux règles permettant d’obtenir l'inconnue à partir des connues (opérations sur les rapports, double fausse position et algèbre). L’auteur complète son ouvrage par la détermination des nombres parfaits, abondants, déficients et amiables, ces derniers sont absents du Talẖīṣ. En suivant pas à pas le texte du Talẖīṣ et en le citant, al-Qalaṣādī le commente et l’illustre par des exemples numériques variés censés clarifier un concept ou en préciser les ambiguïtés, agissant comme si le lecteur était face au maître qui explique les pas d’un algorithme. Il a préféré que l'auteur inverse l'ordre de certains chapitres. Dans ce traité, al-Qalaṣādī utilise la même approche pédagogique que l’on retrouve dans tous ses ouvrages ; il fait souvent l'éloge d'Ibn al-Bannā : « L’auteur excelle dans son style concis et précis », et montre une vaste connaissance de ses ouvrages. Ainsi, il cite 21 fois son Rafʿ al-Ḥiǧāb et 5 fois al-Maqālāt. Il écrit : « Si tu demandes : pour quelle raison l'auteur mentionne ce type de multiplication, bien que personne ne s'en serve, à l'inverse des autres types ? Je réponds qu’il s’est justifié dans Rafʿ al-Ḥiǧāb » et « Ceci n’a pas été montré dans al-Talẖīṣ, alors qu'il l'a mentionné dans al-Maqālāt». Il a remarqué la difficulté de certains passages d'Ibn al-Bannā, surtout, pour les débutants. Lorsqu’il est nécessaire de préciser une donnée ou de clarifier un concept, al-Qalaṣādī cite ses deux professeurs Ǧaʿfar et Ibn Zāġū et également Euclide, al-Ḥassār, al-Fārisī, al-Ḥūfī, Ibn Zakariyyāʾ, al-Ǧawharī, al-Aṣmaʿī ou Abū Rayḥān.