Muḥammad ʿRībī est un écrivain tunisien qui a grandi dans le quartier de Bāb Al-ʿAssal. Son père, qui était fonctionnaire, meurt alors qu'il est encore enfant. Le jeune Muḥammad fréquente d'abord l'école coranique Sīdī El-Fāhem à Bāb Manāraẗ, puis l'école franco-arabe et enfin la mosquée Zaytūnaẗ. Cependant, il ne tarde pas à interrompre son éducation formelle tout en suivant de près la vie littéraire. Il travaille dans une épicerie et fréquente assidument le groupe littéraire appelé Taḥt as-sūr [Sous les murs de la ville] à Bāb Sūwayqaẗ. Il commence à publier en 1934 avec un texte poétique intitulé Mawt Qalb [Mort d'un cœur]. Il rejoint le magazine
Al-ʿālam al-adabī [Le monde littéraire] en tant que journaliste et écrit pour des magazines humoristiques, notamment le journal
Sabrāẗ. Il est emprisonné à la suite des
événements du 9 avril 1938. À sa sortie de prison, il abandonne la poésie et se lance dans la fiction, avec pour première œuvre, "ʿAzīzaaẗ", publiée en 1935. Ses nouvelles ont également été publiées dans plusieurs journaux. Il a travaillé pour la radio (à
Tunis, puis à
Brazzaville en 1945, puis à
Paris). Il meurt dans des circonstances mystérieuses à
Paris, le 24 décembre 1946. Ses écrits sont empreints de sarcasme et de rébellion.