الصّوف الذّهبي في اللّغة الفينيقية

Toison d’or de la langue phénicienne est un recueil de quarante-et-une inscriptions puniques et néopuniques inédites publié par l’abbé François Bourgade en 1852 et réédité en 1856. Le livre s’ouvre sur un hommage à Ahmed Bacha-Bey, suivi d’un avant-propos (pour la deuxième édition) et d’une introduction générale. Dans l’avant-propos, Bourgade rend compte des différentes réactions qui ont suivi la sortie du livre en 1852 et répond aux critiques qui lui ont été adressées. Dans l’introduction, l’auteur souligne l’intérêt des études épigraphiques et philologiques pour la connaissance de la civilisation phénicienne et punique, puis donne un rapide aperçu de l’écriture et de la langue puniques, pour clore l’introduction avec un bref bilan des études sur la langue punique depuis le XVIIe siècle. L’étude proprement dite comprend deux sections : l'une est consacrée aux inscriptions votives et, l’autre,  est dédiée aux textes funéraires. Chaque section s’ouvre par un préambule où l’auteur souligne le principal apport philologique de son étude, et donne la signification de certains mots et expressions. Les textes puniques, transcrits en hébreu avec une traduction en latin et en français, sont suivis d’un commentaire plus ou moins long selon l’intérêt ou la difficulté du document. Enfin, l’ouvrage se termine par les planches qui illustrent les inscriptions étudiées dont un tableau de l’alphabet punique et néo-punique. L’intérêt majeur de cet ouvrage est d’avoir conservé la trace d’une documentation en grande partie disparue puisque la collection fut mise en vente peu après la mort de Bourgade en 1866. Ainsi, dès le début du 20ème siècle, il ne subsistait plus de cette collection qu’une douzaine d’inscriptions au British Museum (Londres) et deux au musée du Bardo (Tunis). Cependant, à sa parution, l’ouvrage reçut un accueil mitigé : salué par certains spécialistes, il suscita de vives critiques de la part d’autres.